Apparemment les statistiques de dépression et de suicide chez les avocats sont élevées – et un professeur américain vient d’y consacrer une étude [1]. C’est vrai qu’avec des clients qui nous inondent des détails infinis de leurs malheurs également infinis, quand ils n’enjolivent ou ne mentent, certains juges qui débloquent, des délais impossibles, tout le monde qui veut tout en même temps comme si nous n’avions qu’un client, les contrôles AVS ou TVA par des fonctionnaires qui n’ont jamais généré un centime de valeur ajoutée susceptible d’être taxée, ou autres compliance officers des banques passant leur temps à demander des trucs débiles en pensant être importants, il y a plus que de quoi péter un câble de temps à autres. Selon Brian Clarke, professeur de droit en Caroline du Nord, les facultés de droit devraient ainsi rendre attentif aux problèmes de santé mentale (sic) dans la profession – et certaines le font. Sérieusement, les facteurs de stress professionnel identifiés comprennent le poids émotionnel de porter les problèmes et souffrances des clients, la dureté inhérente au combat judiciaire, souffrir un avocat adverse (ou un juge) déraisonnable ou peu professionnel, la perte du procès, la dépendance économique aux heures facturées et la difficulté de les aligner de manière régulière, les attentes irréalistes des clients, la pression d’horaires excessifs ou de leur snobisme, la pression sociale en termes de revenus, etc. D’autres facteurs, ainsi, que dans la finance. Et c’est vrai à y penser qu’ils ne sont pas abordés – du tout – dans la formation. Des américaneries encore ? Pas nécessairement. Et selon le Pr. Clarke, chaque étudiant semble avoir apprécié que cela soit abordé. Fichu métier.