Elections africaines à l’OdA : Proposition de modification statutaire perpétuant délibérément le problème…

Posté le 7 février, 2014 dans avocats / advocacy

Ce blog avait dénoncé ce qui était bound to happen avec la dernière modification du système de vote à l’OdA, par lequel un avocat pouvait en représenter un (seul) autre par procuration en participant physiquement à l’AG : des proxy fights et des clans et Etudes se présentant avec des dizaines de procurations en vrac sans aucune assurance d’un vote conforme à la volonté du représenté, et même la violenta suspicio inverse de votes sans instructions et donc de détournements et/ou achats de voix à large échelle. Bel exemple pour la Cité de la part d’une profession censée éduquée en matière de démocratie et de due process. Le système ancien d’un vote par membre présent à l’AG, a priori légitime à l’époque des Landsgemeinde, avait montré ses limites : les présents représentaient une minorité, cette minorité était non-représentative, et le constat était clair et posé que les élections n’étaient donc pas représentatives et que c’était-là un problème associatif. Mais le remède aujourd’hui proposé est idiot et ne résoudra aucun des défauts de système.

Que l’avocat représenté doive aller déposer une copie de la procuration en personne et physiquement au secrétariat de l’Ordre fera qu’il y en aura moins. C’est ainsi discriminer ceux dont l’emploi du temps ne le permet pas. C’est une idée totalement d’un autre âge. Cela n’assurera nullement non plus que le représentant votera sur réelles instructions du représenté. C’est in fine revenir à l’ancien système dont le défaut avait été acté, et pérenniser le problème d’une totale absence de représentativité des élections et votations de l’Ordre. En 2014, le seul système véritablement représentatif, et d’autant plus légitime qu’il est praticable dans une association de 1’400 membres, est un vote par correspondance strictement par tête et portant la signature du membre assortie de la déclaration qu’il a voté personnellement. Comme les votations et élections cantonales ou autres élections à la Commission du Barreau par exemple. Un vote électronique est envisageable techniquement – mais l’absence de signature comporterait un risque limité mais non nul que certains récoltent des cartes avec les codes personnels comme ils le font actuellement avec les procurations. Bis repetita placent.

 

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